mardi 28 octobre 2008

1,400 exemplaires

Nous sommes en octobre 1985, en Haïti.
Durant la réunion de l’Assemblée Spirituelle Nationale nous lisons une lettre de la Maison Universelle de Justice.
Nous sommes priés d’imprimer en Haïti autant d’exemplaires que nécessaire pour la distribution nationale d’un message écrit par la Maison Universelle de Justice adressé aux peuples du monde.
Après consultation, un des membres a été chargé d’aller voir les imprimeries à Port au Prince, copie en main, pour voir combien nous coûteraient 1,000 exemplaires.
Lorsqu’il est retourné, il nous a montré les pro-formas qui étaient très élevés. C’est alors que je me suis porté volontaire pour essayer une dernière fois avec l’imprimerie Deschamps qui était dirigée par un ami à moi.
Arrivé sur place, je lui ai remis la copie du message et lui demandé le tarif des impressions. Il m’a donné le même prix qu’il avait donné à l’autre membre de l’Assemblée.
Je lui ai montré qu’il pouvait certainement faire mieux. Il m’a dit que la dimension de l’échantillon n’était pas une mesure standard pour la coupe des papiers et que si je le permettais il pouvait changer quelques millimètres et me faire économiser des sous. D’accord! Maintenant, il me propose un autre carton de couverture qui est moins cher. D’accord! Au lieu d’imprimer le titre de couverture en or, on pouvait l’imprimer à l’encre. D’accord encore!
Mon ami fait ses calculs et m’offre un pro-forma de moins que la moitié du prix d’origine. Je signe le contrat de commendes et demande à mon ami de lire le message.
Il répond qu’il n’a pas le temps de lire tout le matériel qu’il doit imprimer. J’insiste en lui disant que ce matériel est hors de l’ordinaire et mérite sérieusement d’être lu. Il ne répond pas.
Trois semaines plus tard, Paule et moi passons prendre notre commende. Nous payons à la caisse notre dû et commençons à mettre les paquets dans la voiture. Mon copain me demande de compter les paquets. Je lui réponds avec indulgence que j’ai totalement confiance en lui. Il insiste en me regardant droit dans les yeux. Je compte.
À ma grande surprise, je vois qu’il n’y a pas 1,000 exemplaires, mais 1,400. Je me tourne vers lui avec un regard surpris.
Il sourit, puis me dit qu’il a lu le message.
En me donnant 400 exemplaires gratuits, il a contribué à une plus grande diffusion d’un message qu’il a compris de grande importance.
Au retour à l’Assemblée nationale, nous avons livré les messages et avons acheté, Paule et moi, les 400 exemplaires en plus.
Durant toute l’année 1986, Année Internationale de la Paix, nous avons distribué ces messages aux ambassadeurs, aux consuls, aux médias, aux écoles et à beaucoup de personnalités de proéminence en Haïti.
(Pour plus d’information sur le message de la Maison Universelle de Justice adressé aux peuples du monde, écrivez-moi à moro_baruk@yahoo.com)

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